Luc est un passionné, un vrai, prêt à tout pour réussir son défi : se qualifier pour le Marathon de Boston. Je lui ai demandé de jouer le jeu de l’interview en direct de son lointain Québec 😉
D’où te viens cette passion de la course à pied?
J’ai pratiquement toujours couru, mais la course à pied était l’activité secondaire lorsque je pratiquais d’autres sports.
C’est en juillet 2007 que j’ai reçu la « piqûre » de la course à pied. Je chérissais le rêve de courir un marathon depuis toujours.
Avec les quelques entraînements ici et là que j’effectuais pendant un mois typique, je ne voyais pas comment je pouvais arriver à courir un marathon.
Mais ce matin de juillet 2007, j’ai décidé de me lancer vers ce premier marathon.
Après avoir fait quelques recherches sur Internet, j’ai déniché un plan d’entraînement qui me convenait et je me suis mis à courir le jour même. Maintenant, j’en fais une véritable obsession. Je passe plusieurs heures par semaine à lire des blogs, à lire des articles sur la préparation ou à analyser des programmes d’entraînement.
Quel est ton entraînement type hebdomadaire ?
J’aime bien 4 séances par semaine avec une séance de travail de VMA, une séance de tempo, une récupération active et ma longue sortie.
Quand je suis en période de maintient, qui est l’été pour moi, je ne court pas beaucoup. J’opte pour le vélo.
Mon kilométrage moyen pour les autres saisons est d’environ 60 à 80 km par semaine.
Je fais environ 2 300 km en course à pied par année.
C’est raisonnable pour un coureur.
Où se trouve ton spot préféré pour courir ?
C’est certainement le centre Asticou à Gatineau.
Une boucle de 1,86 km où il n’y a pratiquement pas de circulation.
C’est très sécuritaire.
De plus, une vieille piste d’athlétisme s’y retrouve et je peux faire mes entraînements sur piste.
Par contre, pour les longues sorties, j’opte pour les pistes cyclables.
Je me promène entre le parc Moussette et le parc du lac Leamy à Gatineau pour mes ravitaillements en eau.
Dès lors, je ne suis pas obligé de courir avec un Camel Pack ou 3 bidons. Un seul suffit.
Sauf l’hiver où je fais des ravitaillements à ma voiture.
Quel est ton plus grand souvenir de coureur ?
J’ai plusieurs souvenirs, mais pas certain d’en avoir un plus grand.
Je crois que je réserve ce moment lorsque je vais obtenir ma qualification pour le marathon de Boston.
As-tu un objet essentiel ou un porte bonheur ?
Uniquement ma Garmin Forerunner 305 pour gérer mes allures de course. Non, je ne suis pas superstitieux.
Tu as un blog reconnu et suivi, qu’est ce qu’il t’apporte dans ton quotidien de sportif ?
J’adore ça un blog.
Dans mon quotidien de sportif, mon blog m’amène à satisfaire ma curiosité.
Je peux voir comment les autres blogueurs coureurs s’entraînement, leur préparation et j’aime les encourager dans leur quête de nouveaux défis.
Je suis toujours émerveillé de voir un coureur qui réussit un exploit personnel. Toutefois, dans ma naïveté, je ne m’attendais pas à avoir des lecteurs.
Je reste toujours surpris lorsque des gens que je ne connais pas m’encourage pendant mes entraînements et m’appelle par mon prénom car ils ont lu mon programme d’entraînement sur mon blog.
Un conseil pour nos lecteurs, notamment ceux qui débutent ?
Il est important de se connaître en tant que coureur.
C’est un cliché, mais il importe de connaître nos limites, nos forces et nos faiblesses.
C’est important de se respecter dans une préparation et de respecter ses allures de course.
Je sais que nous voulons parfois courir plus rapidement ou chercher à nous dépasser, mais ce dépassement de soi peu avoir un prix à payer avec une vilaine blessure.
En dehors de Boston quel est ton rêve ou la course mythique à laquelle tu rêves de participer ?
Mon rêve c’est le Ice Marathon.
Faire un marathon au pied du Mont Vinson en antarctique, me semble l’expérience sublime.
Dans ma liste des compétitions à effectuer, il est en première position. Je n’aime pas la chaleur, mais je suis bien acclimater au froid.
D’ailleurs pour conclure pourquoi Boston?
D’abord, Boston, c’est la Mecque de la course à pied.
Un rassemblement annuel où des coureurs feront un pèlerinage de 42,2 km. Mais avant tout, ce que j’aime de Boston, c’est le principe de la qualification. Cette qualification est méritée.
Ceux et celles qui l’ont obtenu l’ont fait en allant aux limites de leur capacité. Je veux me rendre aux limites de mes capacités.
Ce que je n’ai pas encore eu l’opportunité de faire, mais qui sera fait prochainement.
En second lieu, je sais très bien que je ne gagnerai jamais un marathon.
La seule possibilité pour moi de réaliser un exploit en tant que coureur est d’être un qualifié pour Boston.
J’ai ce besoin de me dire que j’ai réussi un exploit dans ce sport qui me passionne.
Merci Philippe.
Son (superbe) blog : http://trainingforboston.wordpress.com/
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